Chronique

ØyvindLand med Eirik Hegdal & Erik Johannessen

Nonett

Øyvind Frøberg Mathisen (tp), Eirik Hegdal (sax, clb), Erik Johannessen (tb), Erlend Vangen Kongtorp (as, ts), Karl Hjalmar Nyberg (cl, ts), Joakim Rainer Petersen (p), Iver Christopher Cardas (g), Alexander Iris (cb), Martin Heggli Mellem (dms).

Label / Distribution : Ora fonogram

Øyvind Frøberg Mathisen avait publié (déjà chez Øra) en 2020, avec son septet ØyvindLand, un premier album, Malerier, qui n’était pas passé inaperçu. Cette fois le septet est devenu nonet – c’est d’ailleurs le titre de l’album – avec l’adjonction d’Eirik Hegdal au saxophone et à la clarinette basse ainsi que d’Erik Johannessen au trombone. Le volume de ce band qui tend vers le big est une première caractéristique de ce Nonett. On dira aussi qu’on trouve dans cette formation nombre de musiciens qui constituent une partie de la génération montante norvégienne et qu’elle s’attaque très librement au gré des sept compositions – toutes de la main d’Øyvind Frøberg Mathisen – à ce format emblématique du jazz.

Si l’on y trouve quelques morceaux construits autour d’un thème et différents chorus – une configuration qui fonctionne toujours aussi bien – le nonet s’affirme dans des allers-retours entre la tradition et des approches plus novatrices. L’illustration cubiste de Juliane Schütz en est un excellent résumé. On y lit tout ce qui est re-malaxé pour affirmer avec force l’expressionnisme. On mentionnera à ce titre qu’Øyvind Frøberg Mathisen revendique l’influence de Thelonious Monk, Charles Mingus et Andrew Hill. Tout est dit.

Les chorus qui se succèdent sont pris exclusivement par les souffleurs et, outre qu’ils sont de haute volée, ils révèlent ces musiciens qu’il faudra garder à l’oreille.