Matthieu Bordenave

Matthieu Bordenave n’est pas un musicien très en vue sur la scène française. Peut-être parce qu’il a élu domicile à Munich et que l’essentiel de sa carrière est de ce côté-ci de l’Europe ? En tout cas, en Munichois converti, voici qu’il signe, après La traversée pour lequel il s’était déjà entouré de Florian Weber et Patrice Moret, son second album en son nom sur le label de Manfred Eicher. C’est loin d’être une surprise car on entend immédiatement toutes les accointances possibles entre le jeu du saxophoniste ténor et l’esthétique historique du label allemand : feutrée, délicate, ténue sont les adjectifs qui conviennent le mieux à cette musique que Matthieu Bordenave mène avec, outre Florian Weber et Patrice Moret, James Maddren.

D’un mot, on dira que c’est ravissant et élancé, fait de mille et une petites touches qui contribuent à dessiner une fresque élégante, et qu’on se laisse aller à une quiétude très agréable à l’écoute de cette musique.